Pour répondre à cette question, nous devons remonter dans le temps, remonter à l’origine de l’homme. Les premiers habitants de la terre furent Aden et Eve. Ils ont vécu dans l’insouciance totale dans le jardin d’Eden. La vie s’était passée doucement, tranquillement jusqu’à l’apparition de la connaissance. Cette connaissance viendra avec son cortège de "bien" et de "mal", influée par la puissance du Malin.

Dans notre recherche de comprendre ou de savoir, nous allons tenter une définition humaine du mot "bonheur", comprendre le bonheur, nous poser la question sur son importance dans toutes nos vies : privées, conjugales, sacerdotales, ecclésiastiques, monastiques, carcérales, solitaires ou d’ermites.

Toutes les âmes consacrées ou non, rêvent de bonheur, et projettent l’aboutissement de leurs vies vers ce bonheur.

Nous essayerons de répondre à cet appel du bonheur, qui en fait, est un appel de partage, un appel de vie, car il y n’a pas de bonheur sans un souffle du Saint-Esprit.

Nous irons aussi dans la Bible lire la promesse du Père faite à ses enfants concernant le bonheur, et concernant la vie éternelle.

Est-ce que la vie éternelle rime avec bonheur éternel, et c’est quoi la vie éternelle ? Vous et moi allons nous poser les questions et allons réfléchir ensemble.

En lisant ces nuits blanches, pensez aux merveilles du monde, pensez à la puissance du Saint-Esprit qui nous inspire à aller au fond de nous même pour méditer, pour voir comment le Seigneur se manifeste dans l’infiniment petit et dans l’infiniment grand et aussi dans son amour, dans le don de la vie et la liberté octroyée à son peuple par le Père des hommes Abraham. (Galates 5)

Définition du Bonheur

Le bonheur est un ensemble de mécanisme physique, psychique, matériel, visible, ou invisible qui permet à l’homme d’être heureux.

C’est un état d’esprit, une disposition, une adéquation face à sa vie, à sa famille et la société à laquelle il appartient.

Ce mécanisme aussi complexe soit-il, permet à l’homme d’avoir une sensation éphémère d’une vie accomplie sans manque, sans vice, remplie de volupté ou de grâce et dirigée sur une autoroute de paix et de richesse.

L’homme qui beigne dans le bonheur est naturellement : Heureux !

Même si tous les hommes sont en quête du bonheur, il convient à chacun de définir son propre bonheur.

Certains aimeraient la pêche, d’autres faire la fête, ou jouer la musique, être un grand acteur, ou un professeur de grand talent.

Je pense finalement comme on fait sa vie, telle on récolte son bonheur.

Abraham avait voué toute sa vie juste à Dieu, et il a été récompensé (Romains 4, 6) et cette réflexion je pense aussi à mon ami Job, qui a été éprouvé durant sa vie, dans sa foi, pour avoir le bonheur de connaître Dieu.

La quête de bonheur est finalement personnelle.

Comprendre le Bonheur

Courir après le bonheur, c’est l’exercice de toute une vie. Aussi vrai que nous passons tout notre temps à poursuivre le bonheur comme un chercheur d’or, à travailler de toute notre force, pour gagner de l’argent comme si l’argent n’était l’aboutissement que du bonheur.

Comme il est dit dans le jargon populaire : "l’argent ne fait pas le bonheur"

C’est aussi vrai qu’à chaque étape de la vie va correspondre une forme de bonheur :

- En fonction de notre âge, de notre milieu socioculturel. L’aborigène d’Australie ou les papous de Nouvelle Guinée n’ont pas les mêmes besoins que l’américain du Texas. Cette remarque nous amène à considérer que le bonheur est une valeur et cette valeur est fluctuante qui se résume finalement dans l’espérance.

Le bonheur ne doit pas créer de la jalousie ou de la médisance. Quiconque trouve du bonheur doit le véhiculer vers les autres pour le partager, mais le monde est tellement malade que très peu de personnes montrent leur vrai bonheur. Ils deviennent des idolâtres, ils n’appartiennent plus à la communauté des saints mais au contraire à la communauté de l’égoïsme.

"Ô Dieu, garde-moi, C’est à toi que j’ai recours."

Je dis au Seigneur : "Tu es mon maître souverain ; je n’ai de bonheur que près de toi" (Psaume 16,1-2).

Le bonheur est indispensable à l’homme sur la terre, nous voyons les dégâts qu’occasionne ce manque de bonheur. Il passe par tous les dérèglements physiques et psychologiques, et tout s’enchaîne. Notre monde s’écroule peu à peu sous le poids de nos manques d’amour et nos égoïsmes.

Les télévisions du monde déversent sur nous, et chaque jour leur lot d’atrocité, alors qu’il suffisait de peu pour nous soyons heureux tous ensemble.

Juste tendre la main à son voisin, aimer son voisin comme soi-même, s’inquiéter de son voisin…

Avons-nous le courage ?

Avons-nous cette foi qui déplace les montagnes ?

Je laisse à chacun le libre choix de continuer cette réflexion et m’apporter d’autres idées, d’autres définitions du bonheur que nous espérons tous.

Que le Paix et le bonheur du Seigneur soit avec vous tous.

Frère Ambroise


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