Ces deux sculptures les désignent sans équivoque.

Ici, celle que Saint Paul l'appelle l'esclave:

Elle a les yeux bandés car elle n'ose rien voir des réalités de son temps.

Elle est légaliste, pleine d'interdits et de préjugés. Elle fait résider le salut dans l'observance de tabous.
Il est obligatoire de... Il est interdit de...

L'apôtre la condamne en ces termes: "tous ceux qui se réclament de la pratique de la loi encourent une malédiction" (Epître au Galates 3, voir aussi Colossiens 2, 1ère aux Corinthiens 8, etc).

A cette esclave nous pouvons rattacher tous les mouvements légalistes et intégristes, tous ceux qui disent: "hors de nous, point de salut."

Mais méfions-nous de ne pas lui appartenir, nous aussi, par notre propre jugement envers les autres... Par l'étroitesse de nos condamnations, par le refus de ce qui est différent de notre façon de voir.

"C'est pour que nous restions libre que le Christ nous a libéré. Donc tenez-bon et ne vous remettez pas sous le joug de l'esclave." (Epître aux Galates)

"Le Christ nous a libéré de l'esclavage de la loi pour nous faire héritiers de la promesse, dans la sainte liberté des enfants de Dieu" (Liturgie gallicane - rituel de Gazinet)

Voici l'autre Eglise ! Celle que le Christ aime. Saint Paul l'appelle: la femme libre.

Elle est charité, pardon, non-violence, compréhension, tolérance, fraternité, paix.

Elle a les yeux bien ouverts sur l'humanité dont elle sait les besoins, les espoirs. Elle n'a pas le livre des lois (ancien Testament périmé), mais la si belle coupe de la nouvelle alliance.

Pour faire partie de cette Eglise il faut cesser d'être passif, s'engager, prier l'Esprit-Saint.

En France cette Eglise s'appelle depuis toujours l'Eglise Gallicane. Elle a les yeux ouverts et le regard franc. Elle s'exprime avec politesse, mais avec franchise aussi vis à vis des Eglises soeurs.

Elle est l'ecclésia Francorum de Saint Irénée, de Saint Jean Gerson, Sainte Jeanne d'Arc, de Bossuet, et bien d'autres encore...

Mais elle est surtout la vôtre: une Eglise vivante dans le Christ Vivant, où vous trouvez des prêtres fraternels et sincères, une Assemblée vibrante du désir de continuer la merveilleuse oeuvre christique.


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