Nous acceptons de bénir dans certains cas le remariage des divorcés.

Nous sommes contre le divorce, mais les coupables ne sont pas toujours les divorcés.

Il n'est qu'un couple parfait, indissoluble, éternel:

c'est le Christ et son Elue, l'Eglise.

Et quand un couple vient nous demander la bénédiction de l'Eglise au oui de son nouvel espoir, en vertu de notre pouvoir de lier et de délier, dans la mesure de la sincérité des coeurs, nous bénissons.

Saint Jérôme conseillait à Fabiola de quitter un mari débauché et de chercher un brave homme pour élever ses enfants.

Notre position est avant tout tolérance et charité. Le Christ a toujours tendu la main à l’être humain, jamais il n’a fermé la porte. On oublie trop souvent que Jésus est le Dieu qui sauve, pas celui qui juge, celui qui rend l’espoir, pas celui qui condamne pour enfermer l’être humain dans une culpabilité sans issue.

Voilà pourquoi nous bénissons.

D’autres Eglises se veulent plus intransigeantes, préférant lier de lourds fardeaux sur les épaules des blessés de la vie. Il est facile pour elles d’agir ainsi, surtout lorsqu’elles ne remuent pas ces fardeaux, elles-mêmes, du petit doigt...

Le caractère indissoluble du mariage invoqué par certains pour refuser toute compréhension relative à une nouvelle union est souvent mis en première ligne. Pourtant, dans cette théologie, il existe toute une batterie d’arguments permettant de faire déclarer "nul" un mariage par un tribunal "d’experts ecclésiastiques". S’il est indissoluble, il l’est dans tous les cas, et ce n’est pas un tribunal ecclésiastique qui peut y changer quoi que ce soit.

Pour l’Eglise Gallicane, c’est l’amour qui maintient la cohésion du mariage, et son indissolubilité. Mais si l’amour est remplacé par la haine ou l’indifférence, que reste-t-il de l’union des êtres ?

Les Problèmes du Couple


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