Cette question posée par le gouverneur romain Pilate à Jésus lors de son procès est une interrogation philosophique universelle. Au nom de la vérité les hommes saffrontent, se disputent et sopposent depuis toujours, en particulier dans le domaine religieux.
Parce que chacun voit les choses de son point de vue, il est souvent difficile de sentendre, de se comprendre. Une véritable ouverture desprit, ne serait-ce pas un signe de la présence du divin en lhomme? Admettre que le prochain puisse penser différemment de nous, ne pas vouloir lui imposer notre point de vue, respecter ses convictions, ce nest pas toujours facile. Nous croyons que Dieu nous a donné le libre arbitre, mais dans la vie laissons-nous le choix aux autres, respectons-nous leur liberté de penser, de croire ou de ne pas croire ?
On accompagne, on élève, on guide un enfant. On lui transmet nos valeurs dadultes et de parents. Cest lui rendre un grand service que lui reconnaître un jour le droit dêtre différent de nous, de tracer son propre chemin, dans sa liberté dhomme et denfant de Dieu.
LEvangile nous laisse cette possibilité de choisir. A Pilate Jésus ne répond rien, ou plutôt son silence est réponse. La vérité ne peut se laisser enfermer dans des mots. Elle réside, me semble-t-il, dans une attitude, une façon dêtre vis à vis des autres et de la vie.
Louverture desprit est essentielle à la recherche de cette vérité. Parce quil y a dans la vie toujours quelque chose à apprendre, à découvrir et à comprendre, nous sommes loin davoir épuisé le sujet.
Mgr Thierry