Le septième chapitre du livre de la Genèse évoque l'arrivée d'un grand déluge universel, catastrophe gigantesque à l'échelle de la planète tout entière.

Si un tel évènement a bouleversé l'existence de l'Humanité le simple bon sens veut qu'il soit évoqué par d'autres cultures, sur d'autres continents. Et l'histoire géologique de la Terre devrait avoir conservé l'empreinte d'un tel cataclysme. Que faut-il en penser ?

La Bible Arrachée aux Sables

Voici une quarantaine d'années parut un livre signé Werner Keller avec pour titre: "La Bible Arrachée aux Sables". Dans cet excellent ouvrage, qui fit autorité à l'époque, l'auteur s'appuyait sur la recherche archéologique pour mieux comprendre les récits de la Bible.

Sur le déluge, Werner Keller avançait l'hypothèse d'un vaste phénomène d'inondation local (630 kilomètres de long sur 160 kilomètres de large) résultant de crues gigantesques du Tigre et de l'Euphrate, ces fleuves du sud de la Mésopotamie (vers - 4000 ans avant Jésus-Christ - Irak actuel). L'auteur donnait pour preuve le résultat des fouilles de l'antique cité d'Ur en Chaldée, d'où partit le prophète Abraham. L'archéologue Wooley, vers 1926-1928, après avoir exploré des sépultures royales recelant de nombreux objets avait découvert une couche alluviale de près de trois mètres d'épaisseur, puis était retombé sur de nouveaux vestiges d'établissements humains très anciens.

La découverte fit sensation à l'époque, mais comment la concilier avec le texte biblique qui révèle que l'arche de Noé s'échoua sur le mont Ararat (5156 mètres) ? Même si le Tigre et l'Euphrate avaient connu d'immenses crues cela ne colle pas avec le récit biblique et la hauteur considérable de la plus haute montagne de Turquie.

Werner Keller, brillant chercheur et honnête homme comprit l'écueil. "Reste à savoir" - écrivait-il - "si le déluge babylonien est le même que celui dont nous parle la Bible ?"

Pour atteindre cinq mille mètres de hauteur il faut imaginer une vague capable de faire le tour de la Terre. Seul un astéroïde percutant notre planète à l'endroit de l'océan pourrait engendrer un tel phénomène. Et dans ce cas, il devrait exister chez tous les peuples de l'Humanité diverses traditions faisant état d'une inondation colossale. Werner Keller les rapporta:

- "C'est ainsi que les grecs se sont transmis l'Histoire de Deucalion; chez les populations du continent américain, diverses légendes, qui avaient cours bien avant le voyage de Christophe Colomb, conservaient le souvenir d'une catastrophe du même genre; de même en Australie, aux Indes, en Polynésie, au Tibet, au Cachemire et en Lituanie, le souvenir d'une sorte de déluge s'est perpétué jusqu'à nos jours. Est-il possible qu'il s'agisse uniquement de légendes sans fondement; de récits purement inventés ?"

Evidemment, pour Keller tous les essais d'explication restaient dans le domaine de l'hypothèse. Mais d'autres avant lui avaient exploré le sujet. Le témoignage du célèbre philosophe grec Platon (380 avant Jésus-Christ) fait autorité dans deux ouvrages célèbres: le Timée et le Critias.

Le Mythe de l'Atlantide

Dans le "Timée", Platon évoque une histoire maintes fois racontée par son grand-père Critias: "son récit est resté fixé en moi" - écrit-il - "aussi indélébile qu'une peinture à l'encaustique." Solon, l'un des sages de la cité d'Athènes s'était jadis confié à lui. Il avait voyagé en Egypte et avait rencontré les prêtres de la ville de Saïs, patrie du roi Amasis. Là, il fut reçu avec honneur comme personnage éminent de la cité d'Athènes.

Mais citons le fameux Timée: - "Un jour, voulant engager les prêtres à parler de l’antiquité, il se mit à leur raconter ce que l’on sait chez nous de plus ancien. Il leur parla de Phoroneus, qui fut, dit-on, le premier homme, et de Niobé, puis il leur conta comment Deucalion et Pyrrha survécurent au déluge; il fit la généalogie de leurs descendants et il essaya, en distinguant les générations, de compter combien d’années s’étaient écoulées depuis ces événements.

Alors un des prêtres, qui était très vieux, lui dit : "Ah ! Solon, Solon, vous autres Grecs, vous êtes toujours des enfants, et il n’y a point de vieillard en Grèce." A ces mots: "Que veux-tu dire par là?" demanda Solon. Vous êtes tous jeunes d’esprit, répondit le prêtre; car vous n’avez dans l’esprit aucune opinion ancienne fondée sur une vieille tradition et aucune science blanchie par le temps. Et en voici la raison. Il y a eu souvent et il y aura encore souvent des destructions d’hommes causées de diverses manières, les plus grandes par le feu et par l’eau, et d’autres moindres par mille autres choses.

Par exemple, ce qu’on raconte aussi chez vous de Phaéton, fils du Soleil, qui, ayant un jour attelé le char de son père et ne pouvant le maintenir dans la voie paternelle, embrasa tout ce qui était sur la terre et périt lui-même frappé de la foudre, a, il est vrai, l’apparence d’une fable; mais la vérité qui s’y recèle, c’est que les corps qui circulent dans le ciel autour de la terre dévient de leur course et qu’une grande conflagration qui se produit à de grands intervalles détruit ce qui est sur la surface de la terre."

Il est remarquable de trouver mentionné dans ces textes antiques la notion de corps célestes percutant la terre, à intervalles réguliers. Notre époque appelle cela météorites ou astéroïdes. Une thèse récente explique d'ailleurs la disparition des dinosaures par la chute d'un astéroïde. Les prêtres de Saïs n'étaient pas des ignorants, leur témoignage mérite donc de l'attention. Intéressante aussi l'évocation du premier homme et de la première femme, nommés Phoroneus et Niobé (les Adam et Eve grecs), de Deucalion et Pyrrha (le Noé grec avec son épouse), mais continuons l'étude du Timée.

- "Aussi tout ce qui s’est fait de beau, de grand ou de remarquable sous tout autre rapport, soit chez vous, soit ici, soit dans tout autre pays dont nous ayons entendu parler, tout cela se trouve ici consigné par écrit dans nos temples depuis un temps immémorial et s’est ainsi conservé. Chez vous, au contraire, et chez les autres peuples, à peine êtes-vous pourvus de l’écriture et de tout ce qui est nécessaire aux cités que de nouveau, après l’intervalle de temps ordinaire, des torrents d’eau du ciel fondent sur vous comme une maladie et ne laissent survivre de vous que les illettrés et les ignorants, en sorte que vous vous retrouvez au point de départ comme des jeunes, ne sachant rien de ce qui s’est passé dans les temps anciens, soit ici, soit chez vous. Car ces généalogies de tes compatriotes que tu récitais tout à l’heure, Solon, ne diffèrent pas beaucoup de contes de nourrices. Tout d’abord vous ne vous souvenez que d’un seul déluge terrestre, alors qu’il y en a eu beaucoup auparavant."

Précieuse encore, cette notion de plusieurs déluges, d'étendue et de forces inégales; souvenons-nous des fouilles de l'archéologue Wooley évoquée par Werner Keller dans "La Bible Arrachée aux Sables", de la crue colossale du Tigre et de l'Euphrate qu'il date de - 4000 ans avant Jésus-Christ.

Mais le vieux prêtre de Saïs va lever le voile sur ce qu'il appelle "la plus grande des destructions opérées par les eaux", et avancer la date de - 9000 ans pour évoquer des évènements terribles dont la cité d'Athènes avait à l'époque de Solon, perdu le souvenir (selon les précisions données par le prêtre dans l'avant dernier paragraphe).

- "En effet, les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d'Héraclès (Gibraltar - note du Gallican).

Cette île était plus grande que la Libye et l’Asie réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent.

En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l'Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d'Héraclès.

Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même."

Il est extraordinaire de voir disparaître l'île Atlantide en "un seul jour et une seule nuit néfastes"... Seul un cataclysme à l'échelle de la planète tout entière pourrait expliquer un tel phénomène.

La Bible parle de quarante jours concernant le déluge, mais ce nombre est avant tout allégorique, il marque une période de profond changement. Nous retrouvons par exemple cette symbolique de la quarantaine dans la tentation du Christ au désert, dans la liturgie du Carême, avec Moïse au Sinaï et Elie à l'Horeb.

Il faut sans doute aller chercher dans la chute d'un astéroïde en plein océan Atlantique l'explication de la catastrophe décrite par Platon.

Les savants constatent en tout cas une fonte brutale des neiges vers - 9000 ans avant Jésus-Christ. Un brusque réchauffement climatique en serait la cause. Parallèlement le niveau des océans remonte de 100 à 120 mètres.

Bouleversements Climatiques

L'Histoire de notre planète révèle que la terre a subi plus de vingt périodes de glaciation alternées avec des périodes de réchauffement. Durant les longues périodes glaciaires l'Europe du Nord et l'Amérique du Nord étaient recouvertes de couches de glace pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres d'épaisseur.

La géologie découpe l'Histoire de la Terre en quatre ères principales. Puisons dans nos souvenirs d'école: ère primaire (300 millions d'années), secondaire (150 millions d'années - avec les fameux dinosaures), tertiaire (60 millions d'années), enfin quaternaire (2 à 3 millions d'années jusqu'à aujourd'hui).

C'est dans l'ère quaternaire que commence l'Histoire de l'Humanité. C'est aussi dans l'ère quaternaire que les périodes de glaciation suivies de brusque réchauffements sont apparues. Si l'on remonte à seulement un million d'années voici la glaciation de Güntz (la banquise de glace commençait à l'entrée des Alpes-Maritimes!), puis vers - 650000 ans nous trouvons une période interglaciaire. Vers - 400000 ans recommence une nouvelle période glaciaire nommée Mindel. Vers - 280000 ans, nouvelle période interglaciaire, puis c'est la glaciation de Riss qui durera jusqu'au réchauffement des années - 40000 ! Mais 5000 ans plus tard une nouvelle et brusque glaciation va durer jusqu'à la période des années - 9000 avant notre ère. Cette nouvelle glaciation fut si forte que le niveau des océans était descendu entre 100 et 120 mètres au-dessous de son niveau actuel...

La grotte Cosquer, véritable Lascaux sous la mer (du nom du plongeur Henri Cosquer qui l'a découverte en 1991), située dans les Calanques, près de Marseille, au cap Morgiou, témoigne de cette baisse du niveau des mers dans notre passé proche. Elle est accessible par un tunnel long de 175 mètres dont l'entrée est à 37 mètres sous l'eau... Unique au monde, cette grotte sous-marine abrite plusieurs dizaines d'oeuvres peintes et gravées il y a environ 27 000 et 19 000 ans.

L'émission "Ushuaia Nature" du célèbre journaliste Nicolas Hulot a fait découvrir aux téléspectateurs cette curiosité au printemps 2003. Parmi les peintures d'animaux on pouvait reconnaître des pingouins et des phoques ! Le climat de la France (selon le commentaire de l'émission), à cette époque, était sensiblement celui de la Norvège.

Par contre, vers - 9000 ans avant Jésus-Christ le Sahara n'était pas un désert mais une terre fertile jouissant d'un climat tempéré, aux grandes rivières pleines de poissons et aux collines herbeuses foisonnant de gibier. L'explorateur et ethnologue français Henri Lhote l'a démontré à travers les fresques préhistoriques découvertes en 1956 sur le plateau du Tassili n'Ajjer, à 1400 kilomètres au sud d'Alger. Après seize mois de travaux, Henri Lhote et son équipe ramenèrent 800 copies de ces fresques, apportant du même coup un passionnant portrait d'un Sahara verdoyant, avec des lièvres bondissants et un historique des premières civilisations africaines. Nous reproduisons ici une fresque. La finesse des traits de ces femmes, le côté "moderne" et élégant des habits et des coupes de cheveux a vraiment quelque chose d'étonnant.

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L'énigme Guanches

En contemplant la grâce de ces belles demoiselles allons plus à l'ouest du Sahara évoquer l'énigme des Guanches. En 1402, les conquérants des îles Canaries furent surpris d'y découvrir des hommes à la peau blanche, à cheveux blonds ou roux et aux yeux bleus. Le livre de Jacques Charpentier sur le "Mystère Basque" paru en 1975 consacre un chapitre au peuple Guanches. L'auteur y signale que: "les Pères Bontier et Le Verrier, de l'expédition Béthencourt, les considéraient comme les gens les plus beaux et les plus gaillards (grands) qu'ils aient jamais vus, tant les hommes que les femmes."

D'où venaient les Guanches ? Pourquoi construisaient-ils des pyramides ? Lors d'un voyage effectué chez Mgr Eduardo Molowny Martinez (Evêque de l'Eglise Gallicane aux Canaries), sur l'île de Ténérife, en 1994, nous avions pu contempler ces étranges constructions qui tenaient plus du style de l'Amérique centrale que de l'Egypte.

Les chapelains de l'expédition Béthencourt "assurent que se trouvait à Fuerteventura un homme d'une taille gigantesque qui se trouvait en défense d'un village que les hommes de l'expédition attaquaient. Sa taille aurait été de neuf pieds, ce qui donne approximativement 2,70 mètres." Le livre de Jacques Charpentier signale aussi que les Guanches pratiquaient la momification de leurs défunts, "si bien que, sur ces momies, il a été possible de recueillir des restes de viscères, voire de tissus conjonctifs." L'analyse des viscères de 370 individus a démontré une proportion extraordinairement élevée de sang O, comme pour les Basques, le peuple aux curieuses Stèles Discoïdales. Jacques Charpentier écrit encore: "Et, en ce qui concerne les Guanches, on en arrive à ce dilemme: où bien les Guanches étaient là de tout temps, où bien ils vinrent par la mer avant le IIIème millénaire. D'où ? La question est aussi insoluble que pour l'ancêtre du Cro-Magnon."

Volcanisme

L'archipel des îles Canaries, comme les Açores ou Madère faisaient-ils partie des sommets émergés de la grande île Atlantide évoquée par Platon ? Toutes ces îles ont ou ont eu une intense activité volcanique. Soulignons que le Critias de Platon décrit la grande île Atlantide comme une immense terre volcanique, aux montagnes (vestiges d'un cratère gigantesque) entourant une plaine extraordinairement fertile, caractéristique des sols au passé volcanique, comme Madère ou l'archipel Canarien, (deux récoltes par an y sont possibles). Platon signale également des fontaines d'eau chaude et d'eau froide, comme celles que nous connaissons en France dans le Massif Central avec son parc d'anciens volcans.

Les voyageurs qui ont eu la chance de visiter l'île canarienne de Ténérife ont pu parcourir en voiture l'immense cratère central qui fait plusieurs dizaines de kilomètres de circonférence, vestige d'une ancienne et puissante activité volcanique. Au milieu a poussé un cône, celui du volcan Teide qui culmine à 3715 mètres.

L'impact d'un astéroïde tombé dans l'océan Atlantique voici 11000 ans aurait-t-il pu agir sur le volcanisme de l'île mythique de l'Atlantide et contribuer à son effondrement dans les eaux ? Il nous faut rester sur des hypothèses. Bornons-nous à constater le brusque changement climatique vers - 9000 ans avant Jésus-Christ. Enfin l'impact d'un corps céleste avec notre planète aurait-il pu infléchir l'orbite terrestre autour du soleil, puis modifier notre climat ? Autant de questions dont nous n'avons pas les réponses.

En guise de conclusion sur ces bouleversements climatiques signalons qu'à l'université de Stuttgart-Hohenheim, un professeur allemand s'est penché sur l'étude d'arbres vieux de plus de dix mille ans repêchés dans les nappes phréatiques d'anciennes gravières du Danube, arbres que des courants souterrains avaient protégé des moisissures. L'étude des cernes contenus dans la coupe transversale de ces arbres a révélé une augmentation du deutérium et du carbone 13 coïncidant avec une élévation de la température de notre atmosphère de + 5 à + 7°C; cela a permis de localiser exactement la fin de la dernière ère glaciaire que le Professeur Becker situe en l'an - 8975 avant Jésus-Christ.

Une autre méthode employée par l'opération "Greenland Ice Core Project" a confirmé cette date. Après forage au Groenland dans une couche de glace dépassant 3100 mètres d'épaisseur, des échantillons contenant des flocons de neige tombés depuis 120 000 ans ont été retirés. Ces flocons de neige ont ensuite été passés à l'analyse du microscope électronique. Les minuscules bulles d'air contenues racontent l'histoire des températures tombées couche après couche durant les deux dernières glaciations.

Ces échantillons de glace ont été expédiés au Professeur Bernard Stauffer de l'Université de Berne en Suisse. L'examen au microscope électronique a apporté une nouvelle confirmation d'une fonte brutale des neiges vers la période de - 9000 ans due à un brutal réchauffement de notre climat...

Fantastique Biblique

La Bible nous conte qu'avant le déluge vivaient des géants, résultant de "l'union des fils de Dieu et des filles des hommes" (Genèse 6,1-4). Un apocryphe célèbre, le "Livre d'Enoch", rangé dans le canon biblique de l'Eglise Orthodoxe Ethiopienne évoque lui aussi l'union de certains anges avec les filles des hommes, avant le déluge. Ce même "Livre d'Enoch" révèle que les anges tombés des cieux "enseignèrent aux humains la sorcellerie, les enchantements, les propriétés des racines et des arbres, les signes, l'astronomie, les mouvements de la lune et l'art d'observer les étoiles." Il nous paraît important de le signaler dans la mesure ou le Critias de Platon, en décrivant l'île Atlantide, indique "qu'autrefois les dieux se partagèrent entre eux la terre entière, contrée par contrée. C'est ainsi que Poséidon, ayant eu en partage l'île Atlantide, installa des enfants qu'il avait eus d'une femme mortelle."

Quel crédit faut-il apporter à ces récits ? Légende, legenda ? Dans le fond un brin d'historicité ? L'univers sera de toute façon toujours plus grand que notre connaissance, et le poète écrit: "il y a plus de choses au ciel et sur la terre que dans toutes vos philosophies." (Skakespeare)

Restant dans le cadre du fantastique biblique je souhaite faire remarquer plusieurs choses. L'Ascension du Christ (Actes 1,9) comme l'Assomption de Marie impliquent que le Fils de Dieu comme sa Mère aient quitté notre monde en passant dans une autre réalité. Un savant moderne parlerait d'un autre "continuum spatio-temporel" ou d'un "univers parallèle au nôtre". L'Ascension comme l'Assomption font partie des principaux dogmes des Eglises de tradition catholique. L'Ancien Testament évoque également la disparition du prophète Elie, emporté vivant au ciel sur un char de feu (2 Rois 2,11), mentionne le mystérieux enlèvement d'Enoch (Genèse 5,24).

Alors quand la Genèse comme le livre d'Enoch évoquent ces anges s'unissant aux filles des hommes, et donnant naissance à des géants, faut-il être surpris ? Lors de la transfiguration du Christ Pierre, Jacques et Jean veulent dresser un campement pour héberger Moïse et Elie, qu'ils ont vu apparaître aux côtés de Jésus (Mathieu 17,4), la vision leur semble tellement réelle. Encore une fois, et avec beaucoup d'humilité, il nous faut admettre que l'univers est plus grand que notre connaissance.

L'histoire de Poséidon ayant eu en partage l'île Atlantide et y installant les enfants qu'il avait eu d'une femme mortelle est-elle si différente ? Et que penser du témoignage des chapelains de l'expédition Béthencourt qui, en 1402, décrivent le Guanches géant de 2,70 mètres ? Exagération, réalité ?

Enfin l'intérêt des hommes de Cro-Magnon pour l'astronomie n'est plus à démontrer en Europe avec certains types de dolmens, et les pyramides des Guanches sont orientées, astronomiquement, en direction du coucher du soleil lors du solstice d'été. Nous rapportions en début du paragraphe que les anges tombés des cieux "enseignèrent aux humains l'astronomie, les mouvements de la lune et l'art d'observer les étoiles."

Sur les Traces de l'Arche de Noé

Plusieurs expéditions ont été lancées par des équipes d'archéologues pour retrouver des vestiges de l'arche de Noé sur le mont Ararat. Voici ce qu'écrivait à leur propos Werner Keller en 1955: - "L'idée avait été lancée à la suite d'un récit attribué à un berger. En effet, au pied du mont Ararat, se trouve le petit village arménien de Baysit, dont les habitants se transmettent depuis des générations la curieuse aventure d'un pâtre de montagne qui déclarait avoir vu un jour sur l'Ararat un grand bateau de bois. Le compte-rendu d'une expédition turque datant de 1833 semblait confirmer la chose, puisqu'il fait état d'une proue de navire émergeant durant la saison d'été du glacier situé au sud du mont. Ensuite, un digne homme d'Eglise, le docteur Nourri, archidiacre de Jérusalem et de Babylone, prétendit avoir vu une épave au cours d'un voyage d'exploration qu'il entreprit aux sources de l'Euphrate en 1892. Au cours de la première guerre mondiale, un officier d'aviation russe appelé Roskowitzki rapporta avoir aperçu, sur le versant méridional de l'Ararat, "les restes d'une importante épave". Malgré les hostilités en cours, le tsar Nicolas II envoya immédiatement un groupe de reconnaissance sur les lieux. Ses membres auraient non seulement vu, mais aussi photographié le bateau. Malheureusement, tout le matériel rapporté par les explorateurs fut perdu lors de la révolution d'Octobre. Pendant la seconde guerre mondiale, des observations furent également faites par un pilote soviétique et quatre aviateurs américains."

Depuis cette époque d'autres archéologues sont partis, mais n'ont rien trouvé. Aujourd'hui encore, d'autres chercheurs optimistes préparent de nouvelles expéditions. Il en va de même pour la mythique île Atlantide, des expéditions se lancent périodiquement à l'aventure, jusque là sans résultat.

Mais ce que la Bible souligne, et qui reste encore à méditer aujourd'hui, c'est que la méchanceté des hommes fut la cause du déluge (Genèse 6,5-7). La dernière page du Critias de Platon dit exactement la même chose pour expliquer la fin de la prestigieuse île Atlantide: "Alors le dieu des dieux, Zeus, qui règne suivant les lois et qui peut discerner ces sortes de choses, s'apercevant du malheureux état d'une race qui avait été vertueuse, résolut de les châtier pour les rendre plus modérés et plus sages. A cet effet, il réunit tous les dieux dans leur demeure, la plus précieuse, celle qui, située au centre de tout l'univers, voit tout ce qui participe à la génération, et, les ayant rassemblés, il leur dit:....."

Le manuscrit de Platon se termine sur ces mots...

Et notre dossier avec !


** En savoir plus:

** Se procurer le "Timée" et le "Critias" de Platon. En librairie, il semble que les éditions Folio éditent ces deux ouvrages. Plus simple encore, vous pouvez les trouver sur le Net à l'adresse suivante:
http://www.nimispauci.com
L'auteur du site propose également en libre téléchargement une multitude de textes anciens des auteurs de l'antiquité: poètes, philosophes, historiens. Bon à savoir.

** La grotte Cosquer, le Lascaux sous-marin avec ses étonnantes peintures rupestres. Le site Internet du ministère de la culture propose une visite virtuelle de la grotte avec de nombreuses photos à enregistrer et beaucoup d'explications.
http://www.culture.gouv.fr/culture/archeosm/fr/cosq.htm

** Le livre d'Enoch. Plusieurs éditeurs ont reproduit l'ouvrage, dont les éditions Robert Laffont.On le trouve également sur le Net à l'adresse suivante:
http://members.fortunecity.com/jayremy/enoch.htm

** Les fresques du Tassili n'Ajjer au Sahara. Je me suis servi d'un livre aujourd'hui introuvable: "Les Royaumes Africains" - livres Time Life - 1967 - collection "Les Grandes Epoques de l'Homme". Mais vous trouverez sur Internet une exposition des fresques découvertes par Henri Lhote (il y a de nombreuses photos à visionner) à l'adresse suivante:
http://ennedi.free.fr/

** Le site des pyramides de Guimar aux îles Canaries. Belle galerie de photos et quelques vues panoramiques à 360°. Adresse sur le Net:
http://www.fredolsen.es/piramides/

** Sur l'Atlantide, voici l'adresse de deux excellents sites spécialisés qui regorgent d'information:
http://atlantides.free.fr/index.htm
Celui-ci possède en plus une rubrique sur les dernières découvertes et expéditions; mise à jour chaque trimestre.
Voir également à l'adresse suivante:
http://ancre.chez.tiscali.fr/atlantide/atlantide/atlantide.htm

** Un peu en marge du sujet voici un utile tableau comparatif de la mythologie grecque et romaine:
http://ancre.chez.tiscali.fr/mytho/mytho.htm

** Sur l'homme de Cro-Magnon, celui de Néandertal, les origines de l'Homme:
http://perso.wanadoo.fr/enotero/homprehis.htm
Voir également à l'adresse suivante:
http://www3.sympatico.ca/janotviel/homme.html

** Le site Internet de l'émission Ushuaia Nature de Nicolas Hulot
http://www.ushuaia.com/index.htm

** Livres:

** La Bible Arrachée aux Sables - de Werner Keller - Editions du Livre Contemporain 1958 - collection "Aventure du Passé"

** Le Mystère Basque - de Louis Charpentier - Editions Robert Laffont 1975 - collection "Les Enigmes de l'Univers". A lire également du même auteur - en lien avec le numéro d'octobre 2003 du journal Le Gallican sur la Legenda de Saint Jacques - "Les Jacques ou le Mystère de Compostelle"; intéressante étude sur l'antiquité du chemin de Saint Jacques, bien avant le christianisme - toujours aux Editions Robert Laffont.

** L'Enigme de l'Atlantide - d'Edgar P. Jacobs - Le mythe de l'Atlantide a inspiré le célèbre auteur des personnages de Blake et Mortimer - Album B.D. des Editions Blake et Mortimer - Bruxelles


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