Nous en trouvons les traces dans les épîtres de Saint Paul et dans les écrits des premiers siècles. Nous les considérons comme une richesse. Saint Médard par exemple donna le diaconat à Sainte Radegonde, mais l'on ne parle plus de diaconesses (en France tout au moins) à partir du VIIème siècle.
L'Eglise des premiers siècles a créé et reconnu un
diaconat féminin, elle a également reçu
les femmes dans les Ordres mineurs.
Une diaconesse peut donc:
baptiser,
prêcher, bénir (personnes, animaux, objets), porter la sainte
communion, diriger un office liturgique de prières, bénir un
mariage, présider à la liturgie des funérailles, bref
- tout faire - sauf consacrer le pain et le vin; et absoudre (fonction du prêtre).
Contrairement à la pratique de beaucoup d'Eglises (en particulier l'Eglise Catholique Romaine et la plupart des Eglises Orthodoxes) - mais conformément aux us et coutumes des premiers siècles de l'ère chrétienne - notre Eglise Gallicane ouvre la porte des quatre Ordres mineurs (portiorat, lectorat, exorcistat, acolytat) et deux premiers Ordres majeurs (sous-diaconat, diaconat) aux femmes comme aux hommes; le troisième Ordre majeur (prêtrise) est accessible aux hommes seulement.
Là où le diacre à l'écoute de l'appel du Christ sera souvent appelé à recevoir la prêtrise, la vocation de la diaconesse bifurque dans une autre direction:
proclament les anciennes Constitutions Apostoliques.
Il semble donc bien qu'il y ait eu - aux temps apostoliques - une perception différente de la place et du rôle de chacun (homme et femme) au sein du Corps Mystique ecclésial.
Ce que l'Eglise primitive avait compris, notre Eglise Gallicane s'efforce de le retrouver. Des diaconesses ont été - et seront encore ordonnées - au sein de nos communautés (il s'agit souvent d'ailleurs d'épouses de prêtres, ce qui fait que la question du sacerdoce féminin se pose avec moins d'acuité chez nous dans la mesure où - à travers le mariage - c'est le couple tout entier qui devient sacerdotal).