suivant les canons et une méthode définie lors de la constitution de l'Eglise des premiers siècles.
L'évêque ainsi nommé possédera la confiance de son clergé et de ses fidèles et gouvernera d'accord avec eux, réalisant ainsi la vieille définition de l'Eglise: "Plebs Adunata Sacerdoti"- "Le peuple uni à son évêque."
Le Pape Saint Léon en pose le premier la règle canonique:
"Celui qui doit commander à tous doit être élu par
tous".
Des
traces de cette discipline subsistèrent longtemps en
France. On trouve encore jusque dans le XIIème siècle
des exemples de la participation du clergé et du peuple aux élections
épiscopales. Mais déjà on en abandonne de plus en
plus la pratique.
Sous prétexte de protéger les canons, les rois usurpaient une influence de plus en plus considérable. La noblesse empiétait à son tour. Enfin tous les papes visaient à devenir les seuls électeurs pour le monde catholique.
Les élections des évêques et des prêtres furent rétablies dans l'Eglise Gallicane par l'Assemblée Constituante de 1790, mais ne durèrent pas.
Dès les premiers siècles, les formes d'élection, la
part respective du clergé et du peuple, paraissent avoir varié non
seulement d'une époque à l'autre, mais quelquefois aussi dans les
mêmes temps pour divers pays.
Il est constant que les apôtres établirent
une sorte de suffrage universel, et qu'aucun membre n'était
exclu ni des élections ni de l'administration; mais on voit aussi dans
les premiers âges l'action du peuple et du clergé concourir sans se
confondre.
D'abord le peuple choisit les prêtres, ensuite le clergé
présenta à l'épiscopat des sujets capables aux acclamations
des fidèles réunis dans la cathédrale.