La Bible est un livre rempli de mystères où l’extraordinaire tient une place prépondérante. Le chapitre six du livre de la Genèse mentionne la présence de géants sur la terre avant le Déluge universel.

Mieux encore, le texte sacré révèle que ces géants furent le fruit de relations illicites entre les anges et les descendantes d’Eve…

S’agit-il d’un récit mythologique ou des faits réels sont-ils à l’origine de cette surprenante narration ? Nous allons tenter d’y voir plus clair. Mettre un peu de lumière sur les temps antédiluviens devrait nous réserver quelques surprises. N’ayons pas peur et osons lever le coin du voile sur cette énigme.

Genèse et Livre d’Hénoch

Ouvrons la Bible au chapitre six du livre de la Genèse. Nous y découvrons ceci :

- "Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent. Alors l'Éternel dit: Mon esprit ne restera pas à toujours dans l'homme, car l'homme n'est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans. Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu'elles leur eurent donné des enfants: ce sont ces héros qui furent fameux dans l'antiquité." (Genèse 6,1-4)

Ce récit fantastique est développé d’une façon beaucoup plus détaillée dans le livre d’Hénoch. Avant d’entrer dans le détail du livre d’Hénoch précisons que cet ouvrage, pourtant mentionné par l’épître biblique de Jude aux versets quatorze et quinze (cité également par Tertullien, célèbre Père de l’Eglise du IIIème siècle) n’appartient pas au canon officiel de la Bible utilisée par la plupart des Eglises chrétiennes. Seule l’Eglise Orthodoxe Ethiopienne le range dans son index biblique.

Ce que révèle le livre d’Hénoch  aux chapitres sept et huit (extraits) :

- "Quand les enfants des hommes se furent multipliés dans ces jours, il arriva que des filles leur naquirent élégantes et belles. Et lorsque les anges, les enfants des cieux, les eurent vues, ils en devinrent amoureux ; et ils se dirent les uns aux autres : choisissons-nous des femmes de la race des hommes, et ayons des enfants avec elles.

Ils étaient au nombre de deux cents, qui descendirent sur Aradis, lieux situé près du mont Armon. Cette montagne avait été appelée Armon, parce que c’est là qu’ils avaient juré et s’étaient liés par des mutuelles exécrations. Voici le nom de leurs chefs : Samyaza, leur chef, Urakabarameel, Akibeel, Tamiel, Ramuel, Danel, Azkeel, Sarakmyal, Asael, Armers, Batraal, Anane, Zavebe, Samsaveel, Ertael, Turel, Yomyael, Arazeal.

Tel furent les chefs de ces deux cents anges ; et le reste étaient tous avec eux. Et ils se choisirent chacun une femme, et ils s’en approchèrent, et ils cohabitèrent avec elles ; et ils leur enseignèrent la sorcellerie, les enchantements, et les propriétés des racines et des arbres.

Et ces femmes conçurent et elles enfantèrent des géants dont la taille avait trois cents coudées. (ce qui ferait 137 mètres environ !)

Ils dévoraient tout ce que le travail des hommes pouvait produire, et il devint impossible de les nourrir. Alors ils se tournèrent contre les hommes eux-mêmes, afin de les dévorer. Et ils commencèrent à se jeter sur les oiseaux, les bêtes, les reptiles, les poissons, pour se rassasier de leur chair et se désaltérer de leur sang.

Et alors la terre réprouva les méchants.

Azazyel enseigna encore aux hommes à faire des épées, des couteaux, des boucliers, des cuirasses et des miroirs ; il leur apprit la fabrication des bracelets et des ornements, l’usage de la peinture, l’art de se peindre les sourcils, d’employer les pierres précieuses, et toute espèce de teintures, de sorte que le monde fut corrompu. Amazarak enseigna tous les sortilèges, tous les enchantements et les propriétés de racines. Armers enseigna l’art de résoudre les sortilèges. Barkayal enseigna l’art d’observer les étoiles. Akibeel enseigna les signes. Tamiel enseigna l’astronomie. Et Asaradel enseigna les mouvements de la lune. Et les hommes sur le point de périr élevèrent leurs voix, et leurs voix montèrent jusqu’au ciel." (Hénoch 7 et 8)

Un Peu de Recul et d’Exégèse

Que faut-il penser d’un tel récit ? Il serait sans doute bien imprudent de prendre l’ensemble du texte au pied de la lettre, et inversement peu sage de rejeter tout en bloc… Examinons ces écrits avec les lumières des connaissances d’aujourd’hui. Quels éléments pouvons-nous retenir avant de poursuivre notre étude ?

Ce n’est pas si simple.

D’abord il existe plusieurs versions du livre d’Hénoch. Les dernières avancées de l’exégèse moderne (étude critique et scientifique des textes bibliques) révèlent qu’une variante de cet ouvrage (d’où est tiré l’extrait cité auparavant) fut rédigée au cours du IIème siècle avant Jésus-Christ. Elle résulterait de la compilation de diverses traditions avec le récit des anges déchus, des voyages d’Hénoch au royaume des morts, et d’une ancienne apocalypse de Noé. C’est ce texte qui fait partie de la version éthiopienne de la Bible.

Il existe aussi une traduction slave du livre d’Hénoch parfois appelée livre des secrets d’Hénoch. Elle décrit essentiellement l’enlèvement d’Hénoch par les anges au soir de sa vie, son voyage à travers les sept cieux et sa rencontre avec Dieu. Dans cette version les anges pécheurs s’appellent anges veilleurs et habitent le cinquième ciel avant leur chute. Cette version slave du livre d’Hénoch aurait été rédigée au premier siècle après Jésus-Christ.

Ceci étant précisé, il est probable que les différentes versions du livre d’Hénoch reprennent des traditions venues de la plus lointaine antiquité, en particulier le récit du déluge et celui de la chute des anges.

D’autres traditions, comme le récit de la création du monde, du jardin d’Eden, d’Adam et Eve, du péché originel, sont présentes dans la Bible à travers le premier de ses livres : celui de la Genèse.

Là aussi ce n’est pas simple de s’y retrouver puisque pour l’exégèse moderne la Genèse repose sur trois récits rédigés à des époques différentes :

1) Le récit yahviste, ainsi nommé parce que son auteur appelle Dieu Yahvé, écrit vers 970-931 avant Jésus-Christ, sous le règne du roi Salomon, avec l'histoire du jardin d’Eden, d’Adam et Eve, du péché originel : de Genèse 2,4 à 2,24. Il serait le plus ancien des textes bibliques bien qu’il ne rapporte pas le texte magnifique de la création du monde. Trois mille ans nous séparent de ce récit ; c’est peu et beaucoup à la fois. Le récit yahviste est présent à travers les chapitre 2 à 50 de la Genèse.

2) Le récit élohiste, qui désigne Dieu sous le nom d’Elohim, écrit plus tard en Israël jusqu’après la ruine du royaume du nord, donc après 721 : intégration à partir du chapitre 14 de la Genèse jusqu’au chapitre 50.

3) Le récit dit sacerdotal - ainsi appelé parce que son auteur serait un prêtre écrivant en exil à Babylone entre 587 et 538 avant Jésus-Christ - texte le plus récent bien qu’il décrive l’histoire de la création du monde, de Genèse 1,1 à 2,4. Le récit sacerdotal est présent à travers les chapitres 1 à 50 de la Genèse.

Il est admis par les spécialistes qu’un ou plusieurs compilateurs auraient ensuite amalgamé le tout pour en faire le texte actuel de la Genèse, présente dans toutes les versions de la Bible.

Texte d’abord et avant tout inspiré, la Bible n’est donc pas un ouvrage où un scribe aurait écrit sous la dictée directe de Dieu…

La Genèse reprend simplement des traditions venues de la plus lointaine antiquité. Il nous appartient de la lire avec l’intelligence et l’inspiration de l’Esprit-Saint pour en saisir le sens profond, comme pour les Evangiles avec leurs paraboles. D’ailleurs n’est-il pas écrit que : "la lettre tue mais l’esprit vivifie" (2 Corinthiens 3,6). Le piège du fondamentalisme, de l’intégrisme et du sectarisme guette celui ou celle qui s’enferme dans la lettre seule des Ecritures, au détriment de la lecture inspirée.

Pour autant lecture inspirée ne signifie pas ouvrir la porte à n’importe quelle interprétation : sagesse et bon sens doivent présider à l’étude biblique, c’est fondamental et essentiel dans cette aventure de l’esprit.

L’Epopée de Gilgamesh

Le livre d’Hénoch comme celui de la Genèse reprennent des traditions venues de la plus lointaine antiquité. L’histoire d’un déluge épouvantable existe dans de nombreuses cultures : hébreux, babyloniens, indiens, africains, chinois, romains, grecs, etc. Le souvenir d’une grande catastrophe liée à l’eau marque l’histoire des peuples de la terre.

Dans le monde mésopotamien (Irak d’aujourd’hui), l’épopée de Gilgamesh (un des textes les plus anciens de l’histoire de l’Humanité, largement antérieur à la Bible), gravée en écriture cunéiforme sur des tablettes d’argiles (il y a près de trois mille ans avant Jésus-Christ), raconte (tablette n°11) l’histoire d’un héros qui grâce à Dieu échappe au déluge sur une arche peuplée de toutes les espèces animales.

Ce héros a pour nom Gilgamesh, cinquième roi de la dynastie Uruk selon la liste royale sumérienne. Le nom de Gilgamesh apparaît également sur les restes d’un texte découvert parmi les célèbres manuscrits de la mer morte : le "livre des Géants"…

Les fragments du livre des Géants mis à jours par les archéologues racontent les exploits des géants des temps antédiluviens, en particulier Ohya et Hahya deux enfants issus de l’union de l’ange Samyaza avec une descendante d’Eve.

Sur le personnage de Gilgamesh, appartenant lui aussi à la lignée des géants, des études récentes établissent une filiation entre son épopée et celle des douze travaux du héros grec Heraclès, relatée par Homère mille ans plus tard. C’est assez important pour être souligné ici. Héraclès (identifié ensuite avec le héros romain Hercule) est selon la mythologie fils de Zeus (le dieu suprême du panthéon grec) et d’Alcmène. La similitude entre l’origine des géants selon Genèse 6,1-4 et les traditions helléniques mérite d’être relevée.

Dans la mythologie grecque il existe des géants appelés Titans nés de l’union du ciel (Ouranos) et de la terre (Gaia) et précipités dans le Tartare, le monde souterrain. Cette union du ciel et de la terre rappelle étrangement celle des anges et des descendantes d’Eve mentionnée par Genèse 6,1-4. Et la deuxième épître biblique de Pierre mentionne le Tartare comme lieu de punition des anges ayant chuté avant le déluge :

- "Car si Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché, mais les a mis dans le Tartare et livré aux abîmes de ténèbres, où ils sont réservés pour le Jugement ; s’il n’a pas épargné l’ancien monde, tout en préservant huit personnes dont Noé, héraut de justice, tandis qu’il amenait le déluge sur un monde d’impie" ; (2 Pierre 2,4-5)

L’épître biblique de Jude présente aussi les anges pécheurs comme : "des astres errants, auxquels l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'éternité. C'est aussi pour eux qu'Hénoch, le septième patriarche depuis Adam, a prophétisé en ces termes: Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous." (Jude 13,15)

Descendance des Nephilîms

Le nom de Nephilîms (les tombés, les déchus) fut donné aux géants bibliques éliminés par le déluge universel. Pourtant le livre des Nombres mentionne l’existence de quelques spécimens descendants de l’ethnie pratiquement éteinte des Néphilîms, lorsque Moïse envoie des espions au pays de Canaan :

- "Nous y avons vu les Déchus, les fils du Géant d’entre les Déchus ! Nous nous faisions l’effet de sauterelles, et c’est bien aussi l’effet que nous leur faisions." (Nombres 13,33)

Ces géants ne sont pas nombreux, trois seulement : "Ahiman, Schéschaï et Talmaï, fils d'Anaq" (Nombres 13,22). Ils seront chassés par Caleb - (Josué 15,14) ; (Juges 1,10 et 1,20) - lors de la conquête du pays de Canaan par la tribu de Juda. Il semble que des restes de l’ethnie des Néphilîms avait fait souche chez les Cananéens et les Philistins. Le géant Goliath abattu par la fronde de David dans la vallée d’Elah était sans doute un lointain descendant des Néphilîms. Selon la Bible il mesurait environ trois mètres.

Le prophète Amos évoque les guerriers Amoréens, "dont la hauteur égalait celle des cèdres, et la force celle des chênes" (Amos 2,9).

Saint Christophe

En contemplant le vitrail de l’Histoire nous devons réaliser que le futur Saint Christophe appartenait à la lignée des Nephilîms. Selon la légende dorée de Jacques Voragine il mesurait 12 coudées, soit cinq mètres quarante environ, une montagne de chair et de muscle de près de quatre cents kilos.

Avant de devenir Saint Christophe on l’appelait Reprobatus, traduction latine de son surnom : le réprouvé ; signe de son appartenance au groupe des Nephilîms (les tombés, les déchus).

Longtemps il est un guerrier qui combat au service de rois de plus en plus forts. Puis, selon la légende il se met en quête du plus puissant des rois. Un ermite lui explique qu’il y a d’abord une sorte d’examen de passage : aider les gens à traverser un grand fleuve, en les portant sur son dos, pour qu’ils ne se noient pas. Le géant se laisse convaincre et cette occupation devient son nouveau travail. Les années passent, son agressivité disparaît, elle est remplacée par la bonté. On le nom-me désormais Offerus. La gentillesse devient la qualité prédominante chez lui.

Un jour un enfant lui demande de passer le fleuve. Il le prend sur ses épaules mais vite, trouve le petit bien lourd… Habitué à porter des charges de cent kilos et plus Offerus ne comprend pas ce qui lui arrive.

Jacques de Voragine écrit :

- "Et voici que l’eau du fleuve se gonflait peu à peu, l’enfant lui pesait comme une masse de plomb ; il avançait et l’eau gonflait toujours. L’enfant écrasait de plus en plus les épaules du géant d’un poids intolérable, de sorte que celui-ci se trouvait dans de grandes angoisses et craignait de périr, il échappa à grand peine. Quand il eut franchi la rivière, il déposa l’enfant sur la rive et lui dit : "enfant, tu m’as exposé à un grand danger, et tu m’as tant pesé que si j’avais eu le monde entier sur moi, je ne sais si j’aurais eu plus lourd à porter."

L’enfant lui répond alors :

- "Ne t’en étonne pas Christophe, tu n’as pas seulement tout le monde sur toi, mais tu as porté sur tes épaules celui qui a créé le monde."

A cet instant précis le géant Offerus devient Christophe, le Porte-Christ. Jésus lui donne un nouveau prénom après la plongée dans le fleuve, devenue un véritable baptême…

Il peut être utile de mettre en parallèle la légenda de Saint Christophe avec celle d’un célèbre Titan grec : le géant Atlas, portant le monde sur ses épaules.

Une Possible Rédemption

Les termes de Déchus, Réprouvés, Nephilîms donnés aux géants antédiluviens et à leurs descendants indiquent-ils une condamnation, une mise à l’écart perpétuelle, voire éternelle ?

Le livre d’Hénoch, l’épître de Jude et la deuxième épître de Pierre, tous cités dans cette étude semblent nous dire que oui.

Pourtant la légenda de Saint Christophe introduit un nouvel élément : le Salut dans le Christ, la rédemption par le sang de Jésus… La vertu d’Espérance est ancrée dans les Evangiles, ils nous disent toute la tendresse du Christ pour les publicains et les pécheurs. Celui qui sauve la brebis perdue et accueille l’enfant prodigue peut-il rejeter à jamais le pécheur ?

Le Symbole des Apôtres enseigne que le Christ est descendu aux enfers entre sa mort et sa résurrection. Sur cette affirmation du Credo, nous ne savons pas grand chose, mais la première épître de Pierre est assez éclairante :

- "Le Christ lui-même est mort une fois pour les péchés, juste pour des injustes, afin de nous mener à Dieu. Mis à mort selon la chair, il a été vivifié selon l’esprit. C’est en lui qu’il s’en alla même prêcher aux esprits en prison, à ceux qui jadis avaient refusé de croire lorsque temporisait la longanimité de Dieu, aux jours où Noé construisait l’Arche, dans laquelle un petit nombre, en tout huit personnes, furent sauvées par l’eau. Ce qui y correspond, c’est le baptême qui vous sauve." (1 Pierre 3,18-21)

Dans le Christ, le Salut est toujours possible, c’est l’âme du christianisme, par l’amour :

- "De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentir." (Luc 15,7)

Les Pierres d’Ica

Si les géants ont existé sur la terre et si des anges sont venus instruire les hommes dans un passé lointain, en sus des textes bibliques et de la légenda de Saint Christophe nous devrions trouver ailleurs d’autres indices de leur fantastique existence. Depuis le mythe de l’Atlantide, nombreux sont les explorateurs partis à la découverte de terres oubliées ou de civilisations disparues, sans grand succès d’ailleurs.

Aux alentours de la petite ville d’Ica au Pérou (360 kilomètres au sud de Lima) on a découvert depuis plusieurs siècles d’étranges pierres sculptées. La région est désertique et le sous-sol regorge de nombreuses tombes inca et pré-incaïques.

Des hommes combattant des dinosaures avec une hache et un couteau, domestiquant d’autres dinosaures, regardant les étoiles avec des sortes de télescopes, des cartes de l’univers avec étoiles et comètes, des cartes du monde avec des continents bien différents de ce qu’ils sont aujourd’hui, des opérations chirurgicales de pointe, décrites étapes par étapes, avec transplantation du cœur, des transfusions sanguines, des césariennes, etc…

Des dizaines de milliers de pierres étranges (de la taille d’une tomate jusqu’à certaines pesant une demi-tonne pour plus d’un mètre trente de diamètre) qui interrogent et devant lesquelles la science actuelle est bien embarrassée.

En 1626 le Frère Pedro Simon, missionnaire jésuite accompagnant les conquistadores mentionnait déjà dans son livre "Noticias Historiales" (noticias 4 et 5) l’existence de ces fameuses pierres.

La région d’Ica est mondialement connue pour sa proximité avec les fameuses lignes de Nazca, dessins étranges et gigantesques près des côtes péruviennes, qui ne peuvent être vus dans leur ensemble que du ciel : autre énigme sujette à bien des interprétations.

En 1909 l’archéologue Carlos Belli effectue des fouilles et mentionne ces pierres étranges.

En 1955 les frères Carlos et Pablo Soldi constituent un collection de 114 pierres données ensuite au musée régional d’Ica.

D’autres archéologues s’intéresseront par la suite à ces pierres dont le docteur Javier Cabrera qui le premier constituera à partir de 1966 une immense collection de 15000 pierres. Il consacrera sa vie à étudier pour tenter de comprendre cet héritage insolite du passé.

Comme d’habitude dans ce genre d’histoire des faussaires vont apparaître et jeter le trouble sur ce qui est apparu comme une découverte sensationnelle, allant à contre courant des vérités scientifiques communément admises. On peut comprendre que cette découverte ait suscité la polémique et les convoitises de faussaires désireux de vendre aux touristes des pierres extraordinaires.

Les pierres d’Ica sont en andésite, roche volcanique très dure remontant de 260 à 60 millions d’années et, détail extrêmement important, les gravures sont largement oxydées par le temps. De récentes investigations scientifiques réalisées par l’université de Madrid en Espagne (sur l’oxydation des gravures) accréditent la thèse de l’authenticité des dessins des pierres d’Ica.

Un livre vient de paraître en espagnol : "La Verdad sobre las piedras de Ica" (Editions Sirio, 2008), reprenant toute l’histoire des fameuses pierres d’Ica avec le résultat inattendu et surprenantes des derniers travaux de l’université espagnole. A suivre donc…

Mgr Thierry Teyssot


Pour aller plus loin

Quelques liens vers des sites internet permettant d’en savoir plus :

http://www.piedrasdeica.es

Site espagnol spécialisé sur cette question avec de nombreuses photos réalisées à partir des pierres du musée régional d’Ica au Pérou.

http://carlosjimenez.es/las-piedras-de-ica-ante-la-ciencia.html

Un blog dédié au sujet

http://www.mimastinta.com/misterios.htm

Site pointant sur le livre paru en 2008 avec l’écho des travaux réalisés par l’université de Madrid.


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