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Un ancien médecin militaire, venu assez tardivement au sacerdoce,
mais ayant auparavant au sein du tiers ordre franciscain mené une vie
profondément mystique:
tel peut être présenté
Monseigneur Irénée Poncelain d'Eschevannes qui fit d'assez longues
études classiques et scientifiques; il s'en confie lui-même dans Le
Gallican de Février 1968:
"... Il m'en est resté quelque
chose... J'ai aimé l'Histoire, la Géographie, les Belles
Lettres... J'ai même fait une incursion dans l'art médical et
chirurgical pendant la guerre de 14-18..., après avoir étudié
les sciences physiques, chimiques et naturelles. Ce n'est qu'il y a vingt ans
que j'ai retrouvé ma vocation première, que j'ai aimé la théologie,
la liturgie, bref ! que je suis devenu un prêcheur d'Evangile."
Ordonné prêtre le 23 mars 1952 dans la succession de Mgr Giraud, Monseigneur d'Eschevannes était trois ans après élu évêque par l'association cultuelle d'Ile de France et consacré par Mgr Van Assendelft, de l'Eglise Ancienne Catholique.
Personnalité forte et érudite, Mgr Irénée tente
de redonner à l'Eglise Gallicane la vigueur et le
rayonnement qu'elle connut avant guerre, du temps de Mgr
Giraud.
En 1959 il reprend la
publication mensuelle du journal Le Gallican.
Il recherche puis contacte les communautés dispersées, noue des
relations amicales et chaleureuses avec leurs pasteurs. Très vite il fait
l'unanimité au sein du clergé.
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Après la mort de Mgr Vigué en 1963 le diocèse d'Aquitaine et son chorévêque Mgr Patrick se placent sous sa juridiction, dès 1965.
En 1966 le Synode confirme son élection au
Patriarcat. Il attend le jour de Noël 1968 pour recevoir
l'onction de la Sainte Ampoule.
Il sera grandement assisté dans son
oeuvre patriarcale par de très bons évêques dont le plus
oecuméniquement célèbre fut certainement
Monseigneur Ducasse-Harispe, l'un des élèves
du Révérend Père Hyacinthe Loyson.
Ordonné
prêtre par Mgr Giraud en
1932, docteur en philosophie et licencié en mathématiques,
Mgr Harispe fut longtemps professeur sur la côte d'Azur.
On lui doit: "Pensées
sur l'Amour de Dieu", "Théologie de la Mort", et surtout, "l'Eucharistie
en Esprit et en Vérité" (livre qui parut avec le double
imprimatur catholique-romain et catholique-gallican et les approbations des
Eglises réformées, orthodoxes et vieille-catholiques, ce qui pour
l'époque -1943- était un véritable tour de
force).
Monseigneur Ducasse-Harispe vécut jusqu'à 97 ans dans
son village d'Urt (Basses Pyrénées) et jusqu'à sa mort il
se dévoua pour son clergé pyrénéen gallican. Jusqu'à
la dernière semaine de sa mort qui fut accidentelle on le voyait tous les
jours traverser à la nage les eaux glaciales de l'Adour.
C'est en 1970 que Sa Béatitude Monseigneur Irénée
fut rappelé à Dieu. Il s'était dans les dernières
années de sa vie beaucoup confié à Monseigneur Truchemotte
qu'il voulait consacrer évêque et auquel il avait fait don d'un
triptyque d'autel personnellement peint pour lui par l'évêque de
l'Eglise Catholique Celtique: Monseigneur Tugdual.
Ce triptyque qui est
maintenant partie intégrante de la chapelle Saint
Jean-Baptiste de Bordeaux a cette particularité que la tête de
Saint Irénée de Lyon qui est peinte à droite est tracée
sur le modèle de la photographie de Sa Béatitude Monseigneur Irénée
Poncelain d'Eschevannes.