Dans la pratique pastorale de nos paroisses, il ny a pas dâge limite pour la célébration du baptême des enfants. Pourtant, de plus en plus aujourdhui, certaines Eglises restreignent laccès aux sacrements. Cette attitude nous semble dangereuse, trop loin de lesprit de lEvangile.
Les sacrements ne sont pas une récompense mais le "médicament de lâme". Ils ont été institués pour être une aide et un soutien : "Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs" déclare Jésus en (Marc 2,17).
LEglise nest pas une société élitiste, elle sadresse à tous les hommes, et dans ce tout les enfants ne doivent pas être oubliés, pas plus que les vieillards...
Nous faisons nôtre cette maxime attribuée à Saint Vincent de Lérins : "Est catholique ce qui a été cru toujours, partout et par tous".
LEglise a toujours baptisé les enfants sans poser de conditions particulières concernant lâge des petits que lon portait sur les fonts baptismaux. "C'est des apôtres qu'est venue la coutume de baptiser les petits enfants" déclare Origène au IIIème siècle (Romains Comment. V,9).
Lenfant est porté par la Foi de sa famille, voilà pourquoi lon baptise les bébés et les petits enfants.
Dans lEglise Gallicane, le catéchisme est suivi par les enfants qui se préparent à la première communion, à la communion solennelle et à la confirmation.
En revanche, pour le baptême, vu limportance essentielle de ce sacrement dans le Mystère du Salut, (cest à dire qui nous incorpore au Christ et à son Eglise), nous nimposons pas de condition particulière à la demande de célébration de baptême autre que celle davoir la Foi, ou dêtre porté par la Foi de sa famille pour les enfants.
1) D'effacer le péché originel et, éventuellement, tous les péchés actuels commis avant le baptême.
2) D'imprimer un caractère ineffaçable (c'est pour cela qu'on ne peut réitérer ce sacrement) qui nous permet de participer aux actes du culte divin: messe, communion, etc...
3) De nous donner la grâce qui nous fait participer à la vie
divine, et nous ouvre les portes du Royaume des cieux:
"Si
quelqu'un ne renaît de l'eau et de l'Esprit-Saint il ne peut entrer dans
le Royaume de Dieu" (Jean 3-5).
Il ne faut donc pas, en tardant à
faire baptiser un enfant qui vient de naître, l'exposer à mourir
sans avoir reçu ce sacrement. L'Eglise désire qu'il soit baptisé
le plus vite possible.
Le ministre ordinaire du baptême est le prêtre. A défaut, un diacre ou une diaconesse peuvent baptiser.
Vu l'importance du sacrement du baptême pour le salut, n'importe qui,
quand il y a péril de mort, peut et doit baptiser.
Ce baptême
conféré sans cérémonies s'appelle ondoiement.
C'est réellement le baptême, mais il ne dispense pas des cérémonies
complémentaires, qui doivent être accomplies à l'Eglise, dès
qu'on le peut, par un prêtre.
Pour baptiser il faut:
1) Employer de l'eau naturelle.
De préférence,
l'Eau Baptismale qui a été consacrée à
la bénédiction des fonts baptismaux le Samedi Saint ou la veille
de la Pentecôte.
Ces cérémonies de la bénédiction
des fonts baptismaux aident puissamment à comprendre la grandeur du
sacrement de baptême.
2) La verser sur la tête, ordinairement sur le front de celui qu'on baptise.
3) En disant: N..........., je te baptise, au Nom du Père
et du Fils et du Saint-Esprit.
Quand le baptême n'est pas
donné par un prêtre, il faut autant que possible, un ou deux témoins
pour attester qu'on a bien administré ce sacrement.
Autrefois, quand un adulte aspirait au baptême, il était présenté
à l'évêque par un fidèle qui rendait témoignage
de sa conduite; c'est l'origine du parrain et de la marraine.
De nos jours,
le parrain et la marraine s'engagent à veiller à ce que leur
filleul(e) reçoive une éducation chrétienne
et soit, toute sa vie durant fidèle aux promesses
de son baptême.
Pour être parrain ou marraine, il faut être
baptisé, avoir quatorze ans, à moins qu'une raison sérieuse
n'en dispense, avoir l'âge de raison, connaître sa religion et
toucher le baptisé dans l'acte essentiel du baptême, c'est à
dire quand on verse l'eau sur le front.
Sauf quelques rares exceptions, on confère le baptême à l'église, plus exactement dans le baptistère, chapelle annexe de l'église, contenant les fonts baptismaux.
L'écharpe blanche (robe blanche des anges) est placée sur
l'autel et bénite avant le service. On y aura brodé le prénom
de l'enfant et les parents la conserveront soigneusement.
Le jour de sa
confirmation, l'enfant la portera autour de son cou.
Dans
l'Eglise primitive on appelait poétiquement cette écharpe la robe
blanches des anges.
Le cierge sera de pure cire vierge pour cette occasion. Il est placé sur l'autel et bénit avant le service. Il sera brûlé cérémonieusement par l'enfant le jour anniversaire de ses sept ans à l'intérieur de l'église.
Il sera préalablement bénit par le prêtre avant le
service liturgique.
Il symbolise la Sagesse.