Il est impossible de résumer dans les lignes qui suivent l'immense travail accompli par Monseigneur Truchemotte au cours de son épiscopat, puis patriarcat.
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Vaillant, dynamique, franc, chevaleresque, profond, charitable et joyeux, à l'image de l'Evangile, son verbe et sa plume surent exprimer avec justesse et pertinence la voix de l'Eglise Gallicane.
A mi-chemin entre le progressisme et le traditionalisme, son patriarcat
tente d'édifier la citadelle de l'équilibre et du bon
sens, vers une Eglise toujours plus juste et compréhensive.
Continuant
la rédaction du journal Le Gallican dès 1971, il l'enrichit d'une
nouvelle revue souvent hebdomadaire: - Le Portique de Salomon
(1974). En compulsant la centaine de numéros conservés par
l'Eglise nous tombons sur une mine de renseignements.
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Les articles les plus
divers témoignent de la volonté du Patriarche Très Chrétien
d'exprimer le point de vue de l'Eglise Gallicane sur toutes
questions possibles: - la jeunesse, l'histoire de France, le
sacerdoce féminin, les missions ouvrières, le couple et l'Eglise,
la drogue, l'avortement, l'archéologie, le symbolisme, la théologie,
le sacré, l'étude biblique, etc.
Ils révèlent
une pensée originale et universelle, c'est à dire pleinement
catholique dans le sens où l'entendaient les Pères.
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Il manquait à l'Eglise Gallicane un séminaire. Il crée l'Institut Saint Jean Gerson en 1981 et l'enrichit de toute sa culture et son savoir. Une importante collection de cassettes audio sera mise à la disposition du clergé. De nombreux cahiers et fascicules sont édités. Des centaines de dossiers sur les sujets les plus divers sont consultables à tous moments au patriarcat.
Suite au rapport du député Alain Vivien en 1985 Mgr
Truchemotte rédige une lettre ouverte aux députés,
sénateurs, responsables de formations politiques et d'organes de presse
concernant les campagnes d'ostracisme visant les minorités religieuses et
les mouvements philosophiques. C'est tout l'esprit de l'Evangile
qui apparaît dans cette épître et révèle la très
grande valeur chrétienne de l'Eglise Gallicane et de son Patriarche.
Au
hasard des pages nous lisons: - "Notre attachement au principe de la
liberté religieuse fait que si quelque étoile jaune s'attachait au
veston de quelque minorité cultuelle, nous insisterions pour la porter
aussi" - "L'Eglise Gallicane n'est certes pas d'accord avec beaucoup
de points de l'enseignement des groupes religieux qui l'entourent... Elle essaie
cependant de ne jamais avoir une attitude de rejet primaire envers chacun de ces
groupes, chercher ce qui est positif en eux et peut s'ouvrir au dialogue" -
"Il est grand temps que l'ostracisme soit condamné par les
consciences et par les lois au même titre que le racisme et l'antisémitisme".
En 1986 Mgr Truchemotte adresse un vibrant message aux responsables
d'Eglises et de mouvements religieux pour un réexamen commun du
texte du Notre Père. En voici quelques extraits: - "L'entente,
il y a quelques années, de toutes les Eglises pour un texte commun du
Pater Noster fut à notre avis l'une des grandes victoires de l'oecuménisme
dans les pays francophones. A l'époque l'Eglise Gallicane et les Eglises
unies au Patriarcat Très-Chrétien dans l'Union des Eglises
Catholiques et Orthodoxes d'Occident acceptèrent avec enthousiasme cette
proposition. Sur le champ le nouveau texte de l'Oraison Dominicale fut introduit
dans nos missels et proposé à nos fidèles et à notre
clergé. Cependant c'est surtout dans un esprit d'unité qu'eut lieu
cette adoption. A plusieurs reprises nos théologiens firent valoir que le
pain quotidien correspondait mal au pain super substantiel proposé par Jésus.
La remise des dettes du texte évangélique demandait davantage que
le simple pardon des fautes, puisque quelqu'un peut nous devoir bien des choses
sans pour autant nous avoir fait offense".
A la voix du Patriarche
ne répondra que l'écho du verbe et de la bonne volonté d'un
jeune pasteur de l'Eglise Adventiste. L'idée en tout cas était
lancée.
Le 9 décembre 1986 Mgr Truchemotte publie sa dernière lettre pastorale. Celle-ci sonne comme une sorte de testament spirituel. Pressentait-il son départ prochain pour la Maison du Père ? Brusquement, le 12 décembre au soir - douzième jour du douzième mois de l'année - après 33 ans de prêtrise et 16 ans d'épiscopat, Mgr Patrick quitte ce monde et franchit le portail de l'Eternité.
Le Concile de La Sauve Majeure - 1975
Le Concile de Blanquefort -1984
La Mission Saint Paul et le Diocèse du Portugal
Election épiscopale en Aquitaine - 1987